Voici tout juste un an, le 22 juin 2009, Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Santé, annonçait un nouveau plan greffe et confiait à l’Agence de la biomédecine le soin d’organiser une réflexion collective pour le concevoir.
Les différentes « forces vives », associations, sociétés savantes, etc. ont ainsi été sollicitées en juillet pour y contribuer et appelées à rendre leurs copies dès la rentrée 2010. Depuis lors, plus aucune info n’a filtré sur ce projet, si ce n’est quelques hypothétiques dates pour son lancement : octobre 2010, puis février 2011 et enfin juin 2011, à l’occasion de la journée nationale du don d’organes.
Nora Berra, Secrétaire d’État à la Santé, a bel et bien pris la parole à cette occasion, mais pour annoncer que le 2e plan Greffe, pour 2012-2017, serait présenté… à la fin de l’année !
Quelques éléments sur son contenu ont toutefois été annoncés :
- D’ici à 2017, Nora Berra souhaite voir passer le taux d’opposition au prélèvement d’organes post-mortem, en France, « de 30 à 15 %, comme c’est actuellement le cas dans d’autres pays d’Europe » (en Espagne). « Les établissements vont devoir, pour atteindre l’objectif que j’ai fixé, améliorer leurs conditions d’information, d’accueil et d’annonce auprès des proches », a-t-elle expliqué.
- La ministre a demandé à l’Agence de la biomédecine de « déployer une formation de toute la chaîne des professionnels, et non plus seulement auprès des équipes spécialisées ». Elle entend également publier sur le site du ministère les indicateurs relatifs aux résultats des établissements, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs. « La communication de ces résultats participe de la démocratie sanitaire et aura un effet vertueux. ».
- Elle a également indiqué que « le prélèvement à partir de donneurs vivants n’est pas suffisamment pratiqué en France, en comparaison de ce qui se passe dans les autres pays européens ». La pratique du don croisé, prévue dans la loi bioéthique adoptée cette semaine au Parlement, élargit les possibilités de don de rein entre vivants. Le don entre vifs est également étendu, « au-delà de la seule parentèle proche, aux personnes ayant un lien affectif étroit et stable d’une durée d’au moins 2 ans avec le receveur ».
- Elle souhaite « redonner à la recherche une impulsion nouvelle » et a proposé de cibler « des appels d’offres dédiés au domaine de la greffe ».
- Enfin, elle a proposé que « les associations prennent toute leur place dans le futur Plan Greffe en les associant davantage à la vie et la gouvernance de l’Agence de biomédecine ».
Aucune indication sur les moyens, financiers notamment, qui seront alloués à ces différents volets n’a été donnée.