Demain la greffe

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sur le don et la greffe d'organes

Ce que nous voulons


Cette rubrique est une synthèse des demandes formulées dans le Manifeste Demain, la greffe

En 2007, en France, 13 074 personnes ont été inscrites sur une liste d’attente de greffe d’organe, mais seulement 4 664 greffes ont été réalisées. 231 patients sont décédés faute d’avoir reçu un greffon à temps, ce chiffre sous-estimant la réalité car beaucoup de patients en attente de greffe dont l’état de santé se dégrade sont exclus de la liste d’attente.

En matière de transplantation, la France est à la traîne. Le taux français de prélèvements sur les donneurs décédés est très inférieur à celui de l’Espagne. Le taux de greffes rénales à partir de donneurs vivants, qui atteint 40 % dans certains pays voisins, est inférieur à 8 % dans le nôtre. Cette situation n’est pas acceptable. Tout doit être mis en œuvre pour que la transplantation, soit rendue accessible dans des délais raisonnables (de l’ordre de quelques mois), à tout patient qui en a besoin.

Il est aujourd’hui impératif que se manifeste une volonté politique forte pour que la lutte contre la pénurie d’organes apparaisse enfin comme une véritable priorité de santé publique.

  • Situation spécifique de l’organe rein
  • Le don d’organes après la mort
  • Equité de l’accès à la liste d’attente et de la répartition des greffons
  • La greffe rénale à partir d’un donneur vivant
  • Reconnaissance aux donneurs d’organes
  • Lutter contre la pénurie, c’est prévenir les dérives…

Situation spécifique de l’organe rein

La situation de pénurie est particulièrement dramatique pour les malades en situation d’insuffisance rénale terminale : 2 911 transplantations rénales seulement ont été pratiquées au cours de l’année 2007, pour 9 691 candidats à la greffe, ce qui signifie qu’il y a 3,3 candidats pour un greffon disponible.

Or, la transplantation rénale s’est imposée comme le meilleur traitement de cette pathologie lourde : elle augmente espérance et qualité de vie. Sa supériorité sur la dialyse a été aussi démontrée du point de vue économique : elle est beaucoup moins chère. La greffe de rein représente un des seuls traitements qui satisfasse à la fois le patient, le médecin et le gestionnaire de la santé. Pourtant, son accès reste très restreint et diminue même d’année en année.

Pour les malades qui peuvent et souhaitent bénéficier d’une greffe, la dialyse ne doit plus être considérée comme une solution équivalente, mais tout au plus comme une étape transitoire, le scénario idéal étant qu’elle puisse être évitée.
Sommaire

Le don d’organes après la mort

Nous restons très attachés au maintien et au renforcement du consentement présumé, qui témoigne d’un véritable choix de notre société en faveur de la greffe mais aussi d’un devoir de solidarité. Toutes les mesures susceptibles de favoriser l’acceptabilité sociale du consentement présumé doivent être mises en œuvre, notamment le renforcement de l’information du public.

Tout doit être mis en œuvre pour que les programmes de prélèvements sur personnes décédées après arrêt cardiaque puissent se développer et contribuer à répondre aux besoins des patients en attente de greffe. Le cas particulier des donneurs de catégorie III (critères de Maastricht) doit dès à présent faire l’objet d’une réflexion pragmatique.

Les importantes inégalités géographiques d’accès aux greffons sont aujourd’hui bien connues et documentées. Des mesures correctrices doivent être adoptées pour les combattre. Tous les établissements de santé, qu’ils soient autorisés ou non, doivent participer à l’activité de prélèvement d’organes et de tissus et leur activité doit faire l’objet d’une évaluation précise.

Mission de service public hospitalier sur le papier et dans la loi, le prélèvement d’organes en vue de greffe doit devenir une activité obligatoire dans les faits.

Equité de l’accès à la liste d’attente et de la répartition des greffons

En ce qui concerne le rein, on sait que beaucoup de patients qui pourraient bénéficier d’une greffe sont maintenus en dialyse, au détriment de leur santé et de leur qualité de vie. Cette difficulté particulière d’accès à la liste d’attente doit être prise en considération et des mesures correctrices doivent être rapidement proposées.

L’amélioration de l’équité et de la transparence des règles de répartition des greffons doit être poursuivie.

La greffe rénale à partir d’un donneur vivant

Compte tenu du très faible risque encouru par le donneur, la question du don du vivant pour le rein doit être examinée de manière spécifique.

Compte tenu de ses avantages et du très faible risque encouru par le donneur, la greffe rénale à partir de donneur vivant doit être considérée comme le traitement de choix de l’insuffisance rénale terminale, toute notion de pénurie mise à part.

Le cercle des donneurs vivants autorisés doit être élargi, à l’instar de la pratique de la majorité des pays européens, à toute personne entretenant des « relations étroites et stables » avec le receveur.

Il est indispensable de la développer en France. Des mesures incitatives et des objectifs chiffrés pourraient être envisagés. Toutes les équipes doivent contribuer à son essor.
L’information des patients, de leurs proches et plus généralement du public concernant ce type de greffe doit être généralisée.

La réalisation de dons croisés anonymes et de dons altruistes doit être rendue possible.
La neutralité financière pour les donneurs vivants doit être totale, sans limitation de durée et prendre en compte toutes les conséquences et complications possibles inhérentes au don.

Reconnaissance aux donneurs d’organes

La reconnaissance de la nation à tous les donneurs d’organes doit devenir une évidence, dont les formes doivent être discutées.

Lutter contre la pénurie, c’est prévenir les dérives…

La préservation du principe de gratuité en tant que « modèle vertueux » dépend directement de la capacité de la France à réaffirmer ses choix de société et à mettre en place des stratégies efficaces de lutte contre la pénurie.

Pour y parvenir, il est indispensable d’explorer toutes les pistes conjointement et complètement (donneurs décédés en état de mort encéphalique, donneurs décédés après arrêt cardiaque, donneurs vivants pour le rein) pour répondre le mieux possible aux besoins des patients.

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